La pêche à la ligne, bien que souvent perçue comme une méthode de pêche durable, n’est pas exempte d’impacts sur l’empreinte carbone. Il est essentiel d’examiner attentivement ces impacts pour mieux comprendre l’empreinte carbone de cette pratique.
Émissions de Gaz à Effet de Serre
Selon une étude de l’ADEME, la pêche génère des émissions de gaz à effet de serre, avec une estimation de 1900 kg d’équivalent CO2 par tonne de poissons pêchés. Cette estimation prend en compte la consommation de fioul des bateaux de pêche (77%) et les émissions liées au conditionnement et à la chaîne du froid (23%) [1].
Impact sur le Carbone des Poissons
La pêche à la ligne affecte également le carbone des poissons, car lorsque les poissons sont pêchés, le carbone qu’ils contiennent est partiellement émis dans l’atmosphère sous forme de CO2, même plusieurs jours ou semaines après leur capture et leur consommation. Même les poissons rejetés à l’eau ou ceux qui meurent sur les lignes ont un impact similaire, car le carbone qu’ils contiennent est alors libéré [1].
Considérations sur les Bateaux de Pêche
Les bateaux de pêche utilisent du fioul pour naviguer, avec une consommation moyenne de 0,6 litre de gasoil par kilo de poisson capturé. Les émissions directes des bateaux de pêche représentent environ 1,2% de la consommation mondiale de pétrole et émettent directement 130 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère [1].
Normes et Évaluation de l’Empreinte Carbone
L’ISO a élaboré des normes telles que l’ISO 22948 pour évaluer l’empreinte carbone des produits de la mer, y compris les poissons. Cette norme fournit des règles de définition des catégories de produit pour le calcul et la communication de l’empreinte carbone des produits issus de la mer, contribuant ainsi à mieux cerner l’impact environnemental de ces produits [2].
En conclusion, il est clair que la pêche à la ligne, bien qu’elle puisse être perçue comme une méthode de pêche durable, a des implications sur l’empreinte carbone, nécessitant des évaluations continues et des efforts pour minimiser son impact sur l’environnement.
[1] Source: ADEME
[2] Source: ISO
