Le concept d’empreinte carbone s’impose comme une pierre angulaire dans les débats entourant le changement climatique et la quête de durabilité. Il décrit la totalité des émissions de gaz à effet de serre expirées, qu’il s’agisse du dioxyde de carbone, du méthane ou de l’oxyde nitreux. Ces substances sont générées de façon directe ou indirecte par toute entité, incluant individus, organisations, événements ou produits1. L’unité de mesure privilégiée pour ces émissions demeure l’équivalent dioxyde de carbone (CO2e). Cette norme harmonise les différents gaz en fonction de leur impact sur le réchauffement climatique. Ainsi, elle assure une évaluation uniforme des atteintes à l’environnement1. LaEvaluation de l’empreinte carbone : comprendre votre impact est crucial pour la compréhension et la diminution de notre empreinte carbone sont cruciales dans l’effort collectif pour contrer le changement climatique.
Principales conclusions
- L’empreinte carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre, directes et indirectes, d’une entité.
- Les émissions sont converties en équivalent CO2 pour une mesure standardisée.
- En France, les entreprises de plus de 500 employés doivent réaliser et publier leur bilan carbone2.
- La méthode Bilan Carbone® est la plus utilisée en France pour établir les empreintes carbone2.
- Réduire son empreinte carbone est essentiel pour lutter contre le changement climatique.
Qu’est-ce qu’un bilan carbone ?
Définition de l’empreinte carbone
L’empreinte carbone, plus formellement désignée comme bilan carbone, mesure l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant directement ou indirectement d’une organisation3. Les GES majeurs incluent le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), et l’oxyde nitreux (N2O), se traduisant en équivalents CO2 pour comparaison environnementale4. Ces émissions proviennent de la combustion de combustibles fossiles, des activités industrielles, de l’agriculture, et diverses pratiques humaines.
Le protocole du Bilan Carbone® constitue une approche prépondérante pour évaluer les émissions de GES d’une activité4. Des méthodes d’évaluation variées, distinguées par scopes, sont employées pour analyser l’impact CO2 d’une entité4. La technique de calcul tire parti de la norme ISO 14064 et de l’initiative GHG Protocol, examinant l’entièreté du cycle de vie des biens et services concernés5.
Depuis l’application de la loi Grenelle II en 2010, le bilan carbone s’impose à certaines organisations, telles que les entreprises de plus de 500 employés en France et plus de 250 dans les territoires ultramarins5. Le défaut de présenter un bilan complet peut entraîner des amendes, plafonnées à 1 500 euros depuis le 1er janvier 20165.
En condensé, le dispositif du bilan carbone promu par l’ADEME s’emploie à examiner et appréhender les émissions GES tant directes qu’indirectes des entités, incluant particuliers, sociétés, collectivités, et administration publique5. Il s’avère être un instrument incontournable pour orienter les initiatives d’atténuation environnementale au sein des organisations.
Origines et évolution du concept d’empreinte carbone
La création du concept d’empreinte carbone s’opère à l’orée du XXIe siècle, s’imbriquant dans une analytique complexe de l’écosystème où l’homme opère6. La dénomination même voit le jour au sein d’une revue spécialisée en régime végétarien éditée par la BBC en 1999. Son acception courante découle d’une opération marketing orchestrée par l’agence Ogilvy pour le compte de BP, en 2005, qui insiste sur l’engagement personnel dans la limitation des dommages.
Comment le concept d’empreinte carbone s’est-il développé ?
Le cheminement conceptuel met en exergue une prise de conscience grandissante quant à la nécessité impérieuse de mesurer et de contrer les répercussions écologiques de nos actions, soulignant l’urgence d’une implication à la fois individuelle et partagée6. À titre illustratif, les libérations globales de gaz à effet de serre ont atteint les 49 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en l’année 2018, dépeignant un renchérissement de 50% depuis 1990, ce qui equivaut à près de cinq tonnes annuelles par individu terrien6. Concernant la France, à titre d’exemple, les données de 2010 pointaient vers une empreinte moyenne par citoyen de 11,6 tonnes d’équivalent CO2, surpassant de 51% les émissions sur sol national, avec une croissance marginale de 1,2% entre 1990 et 20166.
Par la suite, une modération fut enregistrée dans le pays, avec une réduction de l’empreinte carbone individuelle de l’ordre de 5,5%, passant de 11,6 tonnes à 10,7 tonnes, de l’année 2015 à 20166. Néanmoins, les défis persistaient, marqués par le fait que 70% des émissions issuent de résidences françaises se concentraient dans les secteurs primordiaux tels que l’habitat, la circulation, et la consommation alimentaire, durant l’année 20176.
L’évolution de l’idée d’empreinte carbone témoigne d’un éveil collectif net quant aux impacts nocifs de nos agissements, plaidant pour des initiatives conjointes en vue de leur croissance positive6. Cette transformation s’inscrit dans un cadre d’inquiétudes grandissantes envers l’environnement et le développement durable.
Indicateur | Valeur | Année | Référence |
---|---|---|---|
Émissions mondiales de GES | 49 milliards de tonnes eq. CO2 | 2018 | 6 |
Augmentation des émissions mondiales de GES depuis 1990 | 50% | 1990-2018 | 6 |
Empreinte carbone moyenne par habitant en France | 11,6 tonnes eq. CO2 | 2010 | 6 |
Augmentation de l’empreinte carbone en France de 1990 à 2016 | 1,2% | 1990-2016 | 6 |
Baisse de l’empreinte carbone en France de 2010 à 2016 | 5,5% | 2010-2016 | 6 |
Cependant, on bute encore sur des challenges de taille, notamment dans des domaines clé comme le logement, les transports, et la nourriture, qui demeurent d’importants émetteurs de gaz à effet de serre sur le territoire français6. La métamorphose de l’approche de l’empreinte carbone reflète ainsi une reconnaissance croissante de l’impératif de considérer les imputations écologiques de notre style de vie. Plus encore, elle souligne l’urgence d’une action concertée pour affronter ces obstacles.
Empreinte carbone, bilan carbone et empreinte écologique
Alors que le concept d’ « empreinte carbone » est répandu dans les discussions contemporaines sur l’environnement, il est souvent assimilé à des idées similaires telles que le « bilan carbone » et « l’empreinte écologique »7. L’essence de l’empreinte carbone réside dans l’analyse des émanations de gaz à effet de serre, distinguant son champ d’application de celui du bilan carbone, qui prend en compte des aspects étendus comme l’efficacité énergétique7. En revanche, l’empreinte écologique s’avère être une évaluation bien plus englobante, évaluant de manière holistique l’utilisation des ressources naturelles par l’humanité, au-delà des simples émissions de gaz carbonique8.
Le cas de la Belgique, nation développée, illustre la complexité de cette problématique. Dotée d’une empreinte écologique significative, le pays figure parmi les plus gros consommateurs de ressources par habitant au niveau global8. Une analogie poignante de cette réalité est la supposition que si la totalité de l’humanité adoptait le mode de vie belge, nous aurions besoin de plus de quatre planètes pour satisfaire nos besoins8.
Par ailleurs, en France, le bilan de l’empreinte carbone par individu a été évalué à 11,2 tonnes de CO2 équivalent en l’an 2018 . Ce chiffre demeure stable depuis 2016, signifiant un hiatus potentiel dans les efforts déployés vers la réduction de cet indicateur environnemental9.
Les concepts d’empreinte carbone, de bilan carbone, et d’empreinte écologique, loin d’être simplement juxtaposés, offrent des éclairages essentiels pour comprendre et réduire l’impact écologique des activités humaines7. L’introduction de la Directive sur les informations non financières (CSRD) pour 2025 exige un investissement croissant des entreprises dans la maîtrise et la réduction de leur empreinte carbone, conformément aux exigences légales émergentes7.
Concept | Définition | Exemples |
---|---|---|
Empreinte carbone | Mesure des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités d’une personne, d’une organisation ou d’un pays. | – Émissions de CO2 liées aux transports, à la consommation d’énergie, à l’alimentation, etc. – En France, 11,2 tCO2e par personne en 20189. |
Bilan carbone | Évaluation globale de l’impact environnemental d’une organisation, incluant l’efficacité énergétique et d’autres métriques de durabilité. | – Émissions de GES, consommation d’énergie, gestion des déchets, etc. – Outil de diagnostic et de planification pour réduire l’impact environnemental. |
Empreinte écologique | Mesure de la demande en ressources naturelles d’une population, au-delà des seules émissions de GES. | – Surface de terres et de mers biologiquement productives nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets générés. – En Belgique, 4,1 planètes seraient nécessaires si tout le monde vivait comme un Belge8. |
Alors que ces paradigmes entretiennent des liens étroits, chacun introduit une dimension unique pour l’analyse et la réduction de l’impact environnemental7. À l’approche de la mise en vigueur de la CSRD, l’attention et l’action orientées vers la réduction de l’empreinte carbone s’avèrent cruciales pour les entreprises7.https://www.youtube.com/embed/bnaw7OD7A4c
En associant l’empreinte carbone aux émissions de gaz à effet de serre et l’empreinte écologique à la consommation de ressources, notre compréhension de l’impact environnemental humain s’enrichit8. Ces approches distinctes facilitent l’analyse des répercussions environnementales, essentielle pour orienter nos actions vers un avenir durable7.
Qu’englobe un bilan carbone ?
Un bilan carbone engage une inspection exhaustive des émissions de gaz à effet de serre d’une entité. Il englobe différents gaz, chacun affectant distinctement le phénomène du réchauffement climatique10.
Quels sont les gaz à effet de serre ?
Les émissions sont dominées par le dioxyde de carbone (CO2), s’élevant à environ 76% des émissions GES mondiales. Il découle principalement de l’utilisation de combustibles fossiles, de la déforestation et de processus industriels11. Le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O) contribuent respectivement à hauteur de 16% et 6% des émissions. Leur capacité de rétention thermique dépasse largement celle du CO211. Des gaz synthétiques tels que les HFC, PFC et SF6, bien que moins prévalents, exercent une influence considérable sur le climat11.
L’analyse de l’empreinte carbone requiert une prise en compte exhaustive des émissions de Scopes 1, 2 et 3 pour une évaluation intégrale11. Le scope 1 englobe les émanations directes. Le scope 2 inclut les émissions indirectes associées à l’énergie. En dernier lieu, le scope 3 captures toutes les émissions indirectes engendrées par l’activité de l’entité, surplombant de loin en volume l’agrégat total des émissions11.
Les critères édictés par le GHG Protocol se positionnent en tant que référence prédominante à l’échelle mondiale pour l’élaboration d’un bilan carbone. Ils contemplent les émissions de GES des scopes 1, 2 et 3, incorporant les émissions aussi bien directes qu’indirectes10.
En général, le scope 3 additionne approximativement 75% des émissions globales de GES comme relevé par le Carbon Disclosure Project12. Dans la sphère industrielle agroalimentaire, les émanations s’articulent autour de l’acquisition de matières premières (71,4%), la gestion des emballages (12%), les frais liés au transport (8,2%), la consommation d’énergie (7,6%), et les trajets domicile-travail (0,9%)12.
À partir de 2024, les grandes sociétés européennes devront opérer un bilan carbone, un élément clé des exigences imposées par la directive européenne CSRD10. Cet exercice s’avère essentiel pour l’accomplissement de devoirs juridiques ou l’anticipation de normes futures10.
Les entités faisant preuve de responsabilité carbone se positionnent avantageusement pour l’obtention de financements favorables et la conclusion de marchés préférentiels. Elles deviennent également plus attractives pour les talents. Toutefois, seul un nombre infime, soit 10%, détient une véritable connaissance approfondie de ses émissions de GES, éveillant le besoin prédominant d’optimisation et de diminution des coûts de production12.
« Le bilan carbone permet de dresser un portrait précis des émissions de gaz à effet de serre d’une organisation et de définir des objectifs concrets de réduction. »
Comparativement à l’audit énergétique, le bilan carbone se concentre sur la quantification des émanations de GES, détaillant le spectre complet de l’impact environnemental. La formulation PAS 2060 du Royaume-Uni fixe des cibles de mesure et d’atténuation propres à chaque organisation, facilitant le suivi de leur route vers la neutralité carbone déclarée10.
Réaliser un bilan carbone engendre plusieurs bénéfices majeurs. Cela induit une amélioration de l’image de marque, accroît la transparence pour gagner la confiance des clients, renforce l’engagement des employés – 87% estiment le sujet environnemental comme étant une priorité, promeut la cohésion des équipes autour d’un projet soutenable, et assure une conformité aux politiques de Responsabilité Sociétale d’Entreprise12.
Calculateur d’empreinte carbone
Les calculateurs d’empreinte carbone représentent des instruments immanquables dans l’analyse de l’impact environnemental, que cela soit à titre personnel ou opérationnel13. En permettant l’agrégation de données spécifiques en relation avec les routines ou les pratiques des entités, ces dispositifs émettent des estimations sur l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre générées, et ce, traduit en équivalent CO214. Davantage qu’offrir une vue d’ensemble sur l’impact écologique, ces mécanismes autorisent une analyse ciblée des secteurs requis pour des transformations en vue de diminuer l’empreinte carbone, propageant ainsi des attitudes plus durables.
Le calculateur d’empreinte carbone de l’Ademe (Agence de la transition écologique) propose une évaluation rapide de l’empreinte carbone15. Ce dispositif de calcul a pour finalité de déterminer la quantité de gaz à effet de serre émis chaque année par les entités en question15. Noter les composants qui accroissent l’empreinte carbone revêt une importance cruciale dans le processus de diminution de cet indice spécifique15.
- Le recours à des avancées telles que les énergies renouvelables se présente comme des conseillers pertinents dans la quête de baisse de l’empreinte écologique15.
- L’adoption d’un calculateur d’empreinte carbone octroie plusieurs bénéfices, parmi lesquels l’action pédagogique et le mécanisme de suivie des avancées en matière de réduction des émissions15.
- L’évaluation régulière de l’empreinte carbone et la mise en application de modifications progressives demeurent essentielles pour maximiser, sur le long terme, l’impact environnemental15.
- Des pratiques simples comme le tri des déchets et la réduction des consommations s’érigent comme des démarches notables dans la diminution de l’empreinte carbone15.
Indicateur | Valeur |
---|---|
Empreinte carbone en France (2017) | 633 Mt CO2eq14 |
Empreinte carbone moyenne par habitant en France | 9.9 t CO2eq (janvier 2022)14 |
Émissions du poste « services publics » dans le simulateur | 1,284 kgCO2e14 |
En synthèse, les calculateurs d’empreinte carbone incarnent des alliés fondamentaux dans notre volonté d’évaluer et de rectifier notre impact sur l’environnement131415. Ils se montrent indispensables, que ce soit pour le citoyen lambda ou pour les initiatives commerciales, dans la promotion de comportements respectueux de notre planète et dans la lutte contre les changements climatiques.
Équivalent gaz à effet de serre
Le terme « empreinte carbone » dépasse la simple évaluation des rejets de carbone. Il intègre une variété de gaz à effet de serre (GES) dans son analyse. L’approche de l' »équivalent gaz à effet de serre » vise à synthétiser l’empreinte environnementale en un indice unifié, le dioxyde de carbone équivalent (CO2e), tenant compte des différentes contributions des GES à l’effet de serre16. Par exemple, le méthane (CH4) se voit assigner un coefficient supérieur à celui du CO2, démontrant ainsi son potentiel de réchauffement global plus marqué17.
À titre d’illustration, le méthane bénéficie d’un indice de potentiel de réchauffement global de 28 sur un siècle, le rendant 28 fois plus nuisible que le CO2 dans son interaction avec l’atmosphère17. Analogiquement, le protoxyde d’azote (N2O) présente un coefficient de 265 sur la même durée, démontrant son impact relativement plus significatif que le CO217. En contraste, le tétrafluorure de carbone (CF4) dénote un coefficient extrêmement élevé de 6630, bien au-delà de l’influence du CO217. Par l’utilisation du CO2e comme standard, l’évaluation et la comparaison des impacts environnementaux individuels s’avèrent possible et cohérente.
Les dégagements de GES sous le Protocole de Kyoto en 2013 étaient estimés à 54 gigatonnes équivalent CO216. Toutefois, afin de contenir le réchauffement global sous les 2 degrés Celsius d’ici 2100, une réduction d’émissions d’au moins 40% avant 2050 est impérative, d’après le GIEC16.
La traduction de nos activités en une mesure d’équivalent CO2 éclaire sur leur poids climatique. C’est un KPI vital pour élaborer des plans de réduction d’émissions et assurer une transition écologique fructueuse.
Principales activités contribuant à l’empreinte carbone mondiale
Nos initiatives quotidiennes, qu’elles soient individuelles ou organisationnelles, exercent un impact considérable sur l’empreinte carbone planétaire. Les émissions de gaz à effet de serre proviennent principalement des secteurs suivants : les transports (17,9%)18, la production industrielle (28,9%)18, l’approvisionnement en énergie (39,3%)18, et les domaines résidentiels (9,9%)18. Cette situation découle, en partie, de l’utilisation massive des combustibles fossiles ainsi que de la demande élevée en énergie et d’une faible efficacité énergétique.
À l’échelle globale, l’empreinte carbone est significativement modelée par la production de chaleur et d’électricité (25%), les pratiques agricoles et forestières ainsi que l’occupation des sols (24%), l’industrie manufacturière (21%), les systèmes de transports (14%), diverses sources d’énergie (10%), et l’infrastructure de construction (6%)19. En Chine, l’énergie et l’industrie émergent comme les principaux contributeurs, représentant environ 80% de l’empreinte carbone nationale18. Par contraste, aux États-Unis, le secteur des transports génère plus d’émissions (36%) que l’industrie (9%)18.
Concrètement, l’industrie énergétique engendre un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre18. Les combustibles fossiles demeurent la principale source d’énergie, occupant plus de 80% du mix énergétique global18. À l’intérieur de ce paysage, le pétrole domine avec 33%, suivi par le charbon à 27%, et le gaz naturel avec 22% de part de marché18.
Comparativement, les énergies renouvelables présentent une empreinte carbone notablement inférieure. Par exemple, la biomasse, parmi les sources renouvelables les plus émettrices, équivaut à environ 38 gCO2e/kWh. En revanche, le gaz naturel, étant le combustible fossile le moins polluant, affiche une empreinte d’environ 443 gCO2e/kWh, soit dix fois supérieure18.
Le domaine agricole contribue approximativement à 20% des émissions globales de gaz à effet de serre, avec une prépondérance de 48% du secteur d’élevage, 41% des activités culturales, et 11% attribués à l’usage de machinerie agricole18. Par ailleurs, le secteur financier, incluant des institutions telles que BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, se positionne parmi les vingt principaux financeurs internationaux de l’expansion des énergies fossiles, témoignant d’une croissance soutenue de leur support de 2005 à 201318.
En France, l’édification de nouveaux édifices représentait environ 60% de l’empreinte carbone de l’industrie de la construction en 2019, mettant en lumière une forte dépendance aux matériaux et énergies fossiles dans ce domaine18.
Ainsi, les segments clés responsables de l’empreinte carbone globale incluent la production d’électricité et de chaleur, l’industrie, les transports, et l’agriculture. La reconnaissance de ces contributeurs principaux est impérative à l’élaboration de stratégies effectives de réduction des gaz à effet de serre.
Comment calculer l’empreinte carbone d’une organisation ?
La méthodologie pour calculer l’empreinte carbone d’une entreprise est basée sur les normes du Protocole des GES (GHG Protocol). Un processus bien défini commence par l’établissement des limites organisationnelles, intégrant une approche de consolidation. Cela vise à inclure précisément les activités et émissions pertinentes dans le bilan carbone de l’entreprise20. Notamment, cette méthode assure la cohérence et la comparabilité des données au fil du temps.
Étape 1 : Définir les limites organisationnelles
Les émissions sont découpées en Scope 1 (émissions directes), Scope 2 (indirectes provenant de l’électricité), et Scope 3 (indirectes étendues jusqu’aux fournisseurs). Cette classification permet une analyse environnementale exhaustive de l’entité20. Dorénavant, à partir du 1er janvier 2023, les entreprises de plus de 500 salariés en France doivent obligatoirement calculer les scopes 1, 2, et 3. Cette mesure vise à renforcer l’évaluation de l’impact environnemental, avec des pénalités plus sévères pour les contrevenants20.
Outre le territoire métropolitain, les obligations s’étendent aux départements et collectivités d’outre-mer, exigent elles à partir de 250 employés20. Pour certaines transactions commerciales, une analyse des émissions basée sur des coefficients physiques est préconisée, notamment pour les contrats d’énergie20. En général, cette approche est plus précise que l’évaluation basée sur des facteurs monétaires20.
Les entreprises adhérentes au Plan France Relance, incluant celles entre 50 et 250 employés, doivent aussi établir un bilan carbone. Ces démarches visent à promouvoir le suivi rigoureux des émissions de CO2, renforçant l’engagement environnemental des acteurs économiques20.
« Le calcul du bilan carbone permet aux entreprises d’identifier les principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre et de mettre en place des actions concrètes pour les réduire. »
Méthodologie de calcul de l’empreinte carbone
L’évaluation de l’empreinte carbone, ou du bilan carbone, implique un processus complexe découpé en trois étapes cruciales21. Dans un premier temps, une multitude de données d’opérations sont amassées, englobant des paramètres tels que la consommation d’énergie et l’usage de transport, jusqu’aux pertes de gaz frigorigènes21. Ces informations alimentent la seconde étape, où les experts choisissent méticuleusement des coefficients d’émissions correspondants. Ces paramètres permettent de traduire les activités recueillies en émissions GES, s’appuyant sur des sources d’autorités telles que l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) en France et le Département des Affaires, de l’Énergie et de la Stratégie Industrielle (BEIS) au Royaume-Uni21.
Données d’activité et facteurs d’émission
La catégorie « données d’activité » désigne de façon spécifique les valeurs numériques des interactions réalisées au sein d’une entité, générant par la suite des émissions de gaz à effet de serre22. Ces chiffres comprennent, sans s’y limiter, la quantité d’électricité consommée, le carburant utilisé, ou les déchets produits22. Couplées à des coefficients dédiés, ces données permettent de quantifier les émissions en termes d’équivalent CO222. Les coefficients d’émission, des métriques essentielles, sont stipulés par des entités telles que le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), aidant à lier une action à son impact en émissions22.
En conclusion, l’ensemble des émissions refaites en équivalent CO2 fournit une apreciation exhaustive de l’empreinte carbone, se conformant aux préceptes du Protocole des GES (GHG Protocol). Ainsi, cette approche système garantit une évaluation précise et internationalement de la compréhension des GES23.
« La méthode de tarissement de l’empreinte carbone aspire à dégager l’effet global de la consommation de biens et de services sur l’environnement. Cela inclut non seulement les actions individuelles des foyers, mais aussi les processus de production des biens, à la fois domestique et internationale, des entités industrielles, commerciales, et administratives. »
Pourquoi mesurer son empreinte carbone ?
Le calcul de l’empreinte carbone comporte multiples avantages pour les acteurs économiques. Cette démarche garantit en premier lieu la conformité avec les directives juridiques en vigueur, dont le décret de l’Union Européenne 2014/95/UE, imposant une analyse de l’impact écologique aux entreprises dépassant 500 employés24. Elle permet aussi de prévoir et de s’adapter aux exigences futures, à l’instar du projet de directive européenne imminente visant à régir les rapports de développement durable (EU CSRD), touchant 50,000 sociétés dès 202424. Un défaut de conformité entraîne des sanctions financières, pouvant grimper à 10,000 euros initialement, puis à 20,000 euros en cas de réitération24.
La mesure de l’empreinte carbone satisfait également aux aspirations grandissantes des investisseurs et des consommateurs en matière d’éco-responsabilité corporative. Elle contribue à l’embellissement du profil de l’entreprise, ainsi qu’à son attrait pour les employés sensibles aux enjeux environnementaux. Notons que la baisse des rejets de gaz à effet représente souvent une occasion d’économies, via l’accroissement de l’efficacité énergétique.
Conclure, déterminer son empreinte carbone représente un acte majeur dans la lutte contre le changement climatique. L’objectif est ambitieux, visant à réduire de 10 à 2 tonnes CO2eq/an l’équivalent du bilan carbone français. Cela représente une réduction de 80%, dans une vision de minimalisation de l’impact environnemental25. Les domaines émetteurs les plus saillants incluent la mobilité, l’alimentation, le logement, la consommation de biens et la consommation des services publics25.
Débutée en 2018, plus de 200 firmes ont adopté le service de NoCarbono pour évaluer leur empreinte sur l’environnement, notamment dans les branches de la pharmacie, de l’accueil, du secteur du luxe, du transport, des événements, de la finance, des cosmétiques, du textile et des prestations24. En France, la moyenne de l’empreinte s’élève à 8,9 tonnes de CO2e par an, alors qu’un objectif vers la neutralité à 2 tonnes est défini26. Quelques entités commerciales ont déjà accompli une réduction de près de la moitié de leur empreinte, entre 2019 et 202226.
« Mesurer son empreinte carbone est la première étape pour agir concrètement contre le changement climatique. »
Comment NoCarbono peut vous aider
Chez NoCarbono, notre engagement se porte sur l’assistance apportée aux sociétés, les aidant à déterminer et diminuer leur empreinte carbone entreprise, ainsi que leurs émissions de gaz à effet de serre. Notre arsenal numérique, combiné à une équipe d’experts émérites, vous aiguille de la collecte de données jusqu’à la divulgation de résultats vérifiés, en accord avec l’arsenal des standards GHG27.
L’amorce de notre interaction repose sur l’élaboration d’une stratégie environnementale sur-mesure à l’échelon de votre firme. Nous facilitons la gestation d’un plan de collecte de données, encourageons la coopération avec vos intérêts et la saisie simple et rapide de vos données via des formulaires dédiés. Complémentairement, notre équipe vous délivre des facteurs d’émission propre à votre domaine et scrute vos accomplissements avec la proposition d’une vérification facultative27.
Nous excellons dans de multiples domaines, tels que la pharmacie et l’hébergement de luxe, sans exclure les services divers. Quel que soit le gabarit de votre firme, nous sommes positionnés pour vous guider sur la voie de la réduction des émissions et l’atteinte de la neutralité carbone28.
Fort de nos compétences pointues et une approche ajustée, nous ciblons les sources majeures d’émissions de votre entité et fixons des quotas ambitieux de réduction, qui se calquent sur les standards GHG. Cette collaboration contribuera à l’élaboration d’un plan d’action robuste, facilitant l’accomplissement de vos cibles, et participant de manière significative à l’effort collectif de lutte contre le réchauffement climatique27.
« Travailler avec NoCarbono nous a permis de mieux comprendre notre impact environnemental et de mettre en place une véritable stratégie environnementale à l’échelle de notre entreprise. »
En quête d’une première exploration quant à votre empreinte carbone entreprise, ou d’un soutien dans votre quête de réduction des émissions, NoCarbono demeure à votre service. Contactez notre équipe dès aujourd’hui, afin d’initier ensemble une démarche fructueuse vers l’atteinte de vos buts environnementaux2829.
Conclusion
Dans le monde des affaires contemporain, évaluer l’empreinte carbone est une nécessité pour les entités engagées dans l’développement durable30. Au-delà de son importance symbolique, cette analyse permet l’identification précise des sources majeures d’émissions. En conséquence, elle oriente les stratégies visant à réduire ces dernières, apportant une contribution significative à la lutte contre le changement climatique30. Face à un cadre réglementaire et des attentes sociétales en mouvance perpétuelle, la transparence environnementale se révèle cruciale sur le plan stratégique31.
En envisageant un partenariat avec des pionniers tels que NoCarbono, les organisations se positionnent de manière à affronter l’ardent défi de la transition écologique avec brio30. Cette appréhension se base sur l’utilisation de méthodes normalisées, dont le bilan carbone constitue un pilier essentiel, faisant émerger les meilleures pratiques au sein du secteur31. L’implication du capital humain, par la promotion des alternatives de transport respectueuses de l’environnement et la sensibilisation à l’économie d’énergie, de même que par la faveur accordée au télétravail, peut engendrer des réductions notables de l’empreinte carbone de l’entreprise31.
Intégrer la réduction de l’empreinte carbone à la stratégie globale d’une entreprise non seulement l’aligne avec les impératifs de développement durable mais génère, par ailleurs, des économies substantielles, notamment sur les coûts énergétiques30. D’autre part, ce processus favorise l’adoption progressive des énergies renouvelables, un moyen incontournable pour améliorer l’efficacité énergétique et diminuer l’impact écologique général30.
Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone constitue le volume global des émissions de gaz à effet de serre (GES) par une entité. Il inclut principalement le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), et l’oxyde nitreux (N2O) convertis en unités CO2. Cette approche unifie l’évaluation de l’impact environnemental.
Comment le concept d’empreinte carbone s’est-il développé ?
Le développement du concept d’empreinte carbone est survenu à l’aube du nouveau millénaire. Il s’intègre à une réflexion étendue sur l’impact des actions humaines sur l’environnement. Son introduction, en 1999, dans un magazine diffusé par la BBC, puis son expansion grâce à une campagne publicitaire de BP en 2005 ont consolidé sa notoriété.
Quelle est la différence entre l’empreinte carbone, le bilan carbone et l’empreinte écologique ?
L’empreinte carbone aborde spécifiquement les émissions de GES. Par contraste, le bilan carbone évalue une gamme plus étendue de critères de durabilité, incluant l’efficacité énergétique. L’empreinte écologique va au-delà, mesurant l’utilisation globale de ressources naturelles.
Quels sont les principaux gaz à effet de serre ?
Parmi les gaz à effet de serre, le CO2 prédomine avec 76% des émissions mondiales. Le CH4 et le N2O contribuent respectivement à hauteur de 16% et 6%. Les HFC, PFC et SF6, gaz synthétiques, ne sont pas à négliger pour leur rôle dans le réchauffement climatique.
Comment fonctionne un calculateur d’empreinte carbone ?
Les calculateurs d’empreinte carbone évaluent les émissions en équivalent CO2. Ils se basent sur des données spécifiques, éclairant l’impact environnemental. Ce processus permet l’identification de leviers pour une diminution des émissions.
Qu’est-ce que l’équivalent gaz à effet de serre (CO2e) ?
L' »équivalent gaz à effet de serre » harmonise l’évaluation environnementale. Il convertit divers GES en unités de CO2 sur base de leur potentiel de réchauffement. Ainsi, il tient compte des différences de nocivité des gaz GES.
Quels sont les principaux secteurs contributeurs à l’empreinte carbone mondiale ?
Les secteurs majeurs émettant des GES comprennent les transports (17,9%), la production industrielle (28,9%), et la production d’énergie (39,3%). Le résidentiel représente également une part significative, à hauteur de 9,9%.
Comment calcule-t-on l’empreinte carbone d’une organisation ?
Calculer l’empreinte carbone d’une entité nécessite de définir ses limites en prenant en compte les activités directes et les émissions de ses fournisseurs. On distingue les émissions directes (Scope 1), indirectes de l’électricité (Scope 2) et indirectes amont et aval (Scope 3).
Quelle est la méthodologie de calcul de l’empreinte carbone ?
La démarche de calcul passe par trois phases : la collecte des données, la sélection de facteurs d’émission, et l’agrégation des résultats en équivalent CO2, conforme au Protocole des GES.
Pourquoi est-il important de mesurer son empreinte carbone ?
Mesurer son empreinte carbone permet de se conformer à des réglementations. Cela répond aux attentes des parties prenantes et mène à des économies via l’efficacité énergétique. En outre, cela contribue à améliorer la réputation et à lutter activement contre le changement climatique.
Comment NoCarbono peut-il vous aider ?
NoCarbono facilite la mesure et la réduction de votre empreinte carbone en suivant les normes du Protocole des GES. Nos experts vous accompagnent, offrant des conseils sur mesure et des outils adaptés à votre secteur.
Liens sources
- https://en.traace.co/post/bilan-carbone-combien-ca-coute – Everything you need to know about the Bilan Carbone Entreprise [Complete guide].
- https://www.altermes.fr/en/impact-csr/everything-you-need-to-know-about-a-companys-carbon-footprint/ – Everything you need to know about corporate carbon footprinting
- https://youmatter.world/fr/definitions/definition-bilan-carbone/ – Bilan Carbone ® : définition, étapes de calcul, enjeux – Youmatter
- https://www.capitaine-carbone.fr/bilan-carbone/ – Qu’est-ce qu’un bilan carbone ? – Capitaine Carbone
- https://www.geo.fr/environnement/quest-ce-que-le-bilan-carbone-et-comment-est-il-calcule-193832 – Qu’est-ce que le bilan carbone et comment est-il calculé ?
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_carbone – Empreinte carbone
- https://indigo.mariaschools.com/post/bilan-carbone-vs-empreinte-carbone-quelle-methode-pour-quelle-entreprise – Bilan carbone VS empreinte carbone : comment calculer ?
- https://www.ecoconso.be/fr/Empreinte-ecologique-et-empreinte – Empreinte écologique et empreinte carbone.
- https://www.hellocarbo.com/blog/reduire/empreinte-carbone-definition/ – Empreinte carbone : définition, principes et méthodes de calcul
- https://d-carbonize.eu/fr/bilan-carbone/ – Tout savoir sur le bilan carbone | D-Carbonize
- https://bigmedia.bpifrance.fr/nos-dossiers/scope-1-2-et-3-du-bilan-carbone-definition-perimetres-exemples – Scope 1, 2 et 3 du bilan carbone : définition, périmètres, exemples | Big média
- https://www.wecount.io/post/bilan-carbone-entreprise-definitions-et-bonnes-pratiques – Bilan Carbone : Définition et Méthodes de Calcul
- https://footprintcalculator.henkel.com/fr – CALCULATEUR D’EMPREINTE CARBONE
- https://bonpote.com/comment-calculer-son-empreinte-carbone/ – Comment calculer son empreinte carbone
- https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/calculateur-empreinte-carbone.html – Calculateur empreinte carbone : Mesurez votre impact environnemental
- https://www.connaissancedesenergies.org/questions-et-reponses-energies/gaz-effet-de-serre-quest-ce-que-l-equivalent-co2 – Gaz à effet de serre : qu’est-ce que l’« équivalent CO2 » ?
- https://www.hellocarbo.com/blog/calculer/tonne-equivalent-co2/ – Que représente (réellement) une tonne d’équivalent CO2 ?
- https://www.hellocarbo.com/blog/calculer/empreinte-carbone-par-secteur/ – L’empreinte carbone par secteurs d’activité en France et dans le monde
- https://youmatter.world/fr/categorie-environnement/emissions-co2-par-secteur-monde-france/ – Quels secteurs émettent le plus de CO2 en France et dans le monde ? – Youmatter
- https://www.hellocarbo.com/blog/calculer/bilan-carbone-entreprise-guide-complet/ – Bilan Carbone Entreprise : le guide complet 2024
- https://www.hellocarbo.com/blog/calculer/methode-bilan-carbone/ – Méthode Bilan Carbone ® : quels sont les grands principes ?
- https://www.helios.do/empreinte-carbone/empreinte-carbone-calcul – Helios – Empreinte carbone : comment la calculer ?
- https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2019-07/methodologie-document-travail-43-empreinte-carbone-2018-juillet2019.pdf – Méthodologie de calcul de l’empreinte carbone
- https://www.treegr.fr/mesurer-son-empreinte – mesurer son empreinte
- https://www.cnp.fr/particuliers/le-mag/pourquoi-et-comment-calculer-mon-empreinte-carbone – Pourquoi et comment calculer mon empreinte carbone ?
- https://esgdigital.fr/comment-communiquer-sur-son-bilan-carbone/ – Comment communiquer sur son bilan carbone ?
- https://factorial.fr/blog/bilan-carbone-entreprise/ – Bilan carbone entreprise : définition, calcul et obligations