mardi, mai 6, 2025
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Les mystères du Kiosque Peynet

Cela faisait trois jours que Rose n’avait pas quitté son canapé, trois jours qu’elle portait le même pyjama en pilou violet, trois jours qu’elle survivait à base de café et de biscuits apéritifs. Quand on lui annonçait une mutation disciplinaire à Valence, dans la Drôme, elle s’était dit que c’était la fin de sa carrière, la fin de tout.

À 42 ans, la commandante Rose Vidal avait tout connu : les enquêtes difficiles, les perquisitions sous tension, les gardes à vue interminables. Elle avait même démantelé l’un des plus grands réseaux de trafic de drogue de Marseille. Mais une erreur de procédure, une simple signature oubliée, et tout avait basculé. Direction Valence, la ville où, selon son chef, « il ne se passe jamais rien ». Une punition en bonne et due forme.

Lorsque son téléphone sonna ce matin-là, Rose mit quelques secondes à émerger de son brouillard. Elle n’avait même pas encore déballé tous ses cartons.

— Commandante Vidal ? On a besoin de vous au Kiosque Peynet. Immédiatement.

La voix du jeune lieutenant Moreau tremblait légèrement. Rose soupira. Le célèbre kiosque à musique de Valence, ce monument emblématique immortalisé par le dessinateur Raymond Peynet… Qu’est-ce qui pouvait bien s’y passer ? Un tag ? Un SDF qui refusait de partir ?

— J’arrive.

Vingt minutes plus tard, Rose se garait sur le Champ de Mars. Le kiosque était encerclé par un ruban jaune de scène de crime. Plusieurs policiers en uniforme retenaient les badauds qui s’agglutinaient, smartphones à la main.

— Alors, qu’est-ce qu’on a ? demanda-t-elle à Moreau, un grand échalas à lunettes qui l’attendait, carnet à la main.

— C’est le gardien qui l’a trouvé ce matin à 6h30, en faisant sa ronde. Il a d’abord cru à une mauvaise blague.

Rose se figea en découvrant le corps. Un homme d’une soixantaine d’années, élégamment vêtu, était allongé au centre du kiosque. Il semblait paisiblement endormi, les mains croisées sur la poitrine. Sur son costume trois pièces impeccable reposait une partition de musique annotée à la main. Dans sa poche de veste, on avait glissé une rose rouge fraîchement coupée.

— Il s’appelle Antoine Delorme, 67 ans, ancien directeur du conservatoire de Valence, précisa Moreau. Retraité depuis cinq ans. Veuf. Très respecté en ville.

Rose s’accroupit près du corps. Pas de trace évidente de violence. Mais quelque chose clochait dans cette mise en scène trop parfaite.

— Qu’est-ce qu’en dit le médecin légiste ?

— Il pense à un empoisonnement. Mais il ne peut rien affirmer avant l’autopsie.

La commandante examina la partition. Mozart. La Petite Musique de Nuit. Avec des annotations au crayon rouge.

— Qui fait ça ? murmura-t-elle. Qui tue un homme et le met en scène comme dans un tableau ?

— Bienvenue à Valence, commandante, dit Moreau avec un petit sourire gêné. Il paraît qu’il ne s’y passe jamais rien.


Le bureau que Rose avait hérité au commissariat sentait la peinture fraîche et la poussière. Elle avait ouvert la fenêtre, mais l’air chaud de septembre ne faisait qu’accentuer l’odeur. Sur sa table, elle disposa les premières informations sur Antoine Delorme : photos de la scène de crime, rapport préliminaire du légiste, témoignages des premiers témoins.

On frappa à la porte. Une jeune femme entra, un plateau à la main.

— Je vous ai apporté un café et quelques pains au chocolat de la boulangerie d’en face. Ils sont fameux. Je suis le lieutenant Camille Durand, votre adjointe.

Rose la détailla. Petite, énergique, des cheveux courts et un regard vif. Elle ne devait pas avoir plus de trente ans.

— Merci, lieutenant. Vous avez des infos sur notre victime ?

— Antoine Delorme était une institution à Valence. Il a dirigé le conservatoire pendant vingt-cinq ans. Rigoureux, exigeant, parfois dur avec ses élèves, mais reconnu pour son talent. Il a formé des musiciens qui jouent aujourd’hui dans les plus grands orchestres. Sa femme est décédée il y a trois ans. Cancer. Depuis, il vivait seul dans une grande maison du centre-ville. Pas d’enfants.

— Des ennemis ?

Camille haussa les épaules.

— Dans une petite ville comme Valence, tout le monde connaît tout le monde. Delorme avait son caractère, il s’est fait des amis et des ennemis. Mais de là à le tuer…

Rose mordit dans un pain au chocolat. Il était effectivement délicieux.

— La mise en scène est trop élaborée pour un crime impulsif, dit-elle. Quelqu’un a préparé ça. La question est : pourquoi ?

Son téléphone vibra. Le rapport préliminaire d’autopsie venait d’arriver. Rose le parcourut rapidement.

— Empoisonnement confirmé. Une substance qui a provoqué un arrêt cardiaque. Probablement ingérée la veille au soir. Le légiste pense qu’il est mort chez lui, puis a été transporté jusqu’au kiosque pendant la nuit.

— Ça demande de la force et de l’organisation, nota Camille.

— Ou plusieurs personnes, compléta Rose. Je veux tout savoir sur la vie de Delorme ces derniers mois. Ses habitudes, ses fréquentations, ses dépenses. Et je veux visiter sa maison cet après-midi.

Pour la première fois depuis son arrivée à Valence, Rose sentit l’adrénaline familière de l’enquête monter en elle. Elle avait un meurtre à résoudre. Et pas n’importe lequel.


La maison d’Antoine Delorme était une belle bâtisse de la fin du XIXe siècle, à deux pas de la cathédrale Saint-Apollinaire. Le genre de demeure qui se transmet de génération en génération.

Rose et Camille furent accueillies par une femme d’une cinquantaine d’années, l’air fatigué, qui se présenta comme Martine Legrand, la gouvernante.

— C’est horrible, murmura-t-elle en les faisant entrer. Monsieur Antoine ne ferait pas de mal à une mouche.

Le salon était immense, dominé par un piano à queue Steinway. Des partitions étaient soigneusement rangées sur des étagères. Des photos encadrées montraient Delorme avec des musiciens célèbres, ou dirigeant des orchestres.

— Il donnait encore des cours particuliers ? demanda Rose.

— Seulement à quelques élèves triés sur le volet. Des jeunes très doués. Il disait que c’était sa façon de transmettre avant de partir.

— Partir ?

Martine hésita.

— Il était malade. Un cancer. Phase terminale. Les médecins lui donnaient six mois, tout au plus. Il n’en parlait pas beaucoup, mais il avait mis ses affaires en ordre. Il préparait… sa succession, en quelque sorte.

Rose et Camille échangèrent un regard. Voilà qui changeait la donne. Un homme déjà condamné par la maladie…

— Ces élèves particuliers, vous avez leurs noms ?

— Bien sûr. Il y avait Lucas Fabre, un pianiste prodige. Mélanie Tournier, violoncelliste. Et Éric Vasseur, compositeur. Ils venaient souvent ici travailler avec lui.

— Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ? demanda Camille.

— Avant-hier soir. Il avait invité ses trois élèves à dîner. J’ai préparé le repas, puis je suis partie vers 20h. Ils étaient tous les quatre, en train de discuter musique, comme d’habitude.

— Donc ces trois jeunes gens sont probablement les dernières personnes à avoir vu Antoine Delorme vivant, conclut Rose.

Martine acquiesça lentement.

— Vous pensez que l’un d’eux pourrait… ? Non, c’est impossible. Ils l’adoraient.

Rose ne répondit pas. Elle avait appris depuis longtemps que l’adoration et la haine étaient parfois les deux faces d’une même pièce.


Les trois élèves d’Antoine Delorme furent convoqués au commissariat le lendemain matin. Rose les reçut séparément, dans la petite salle d’interrogatoire aux murs verts délavés.

Lucas Fabre, 25 ans, était un jeune homme au visage anguleux et aux doigts interminables. Il portait un sweat à capuche et des baskets usées, contrastant avec son air aristocratique.

— Antoine était mon mentor, dit-il d’une voix posée. Sans lui, je ne serais rien. C’est lui qui m’a repéré quand j’avais 10 ans et qui a payé mes études au conservatoire.

— De quoi avez-vous parlé pendant ce dernier dîner ?

Lucas hésita un instant.

— D’un concours international à Vienne. Antoine voulait que je m’y inscrive. Il disait que c’était mon heure, que je pouvais le gagner.

— Et vous en pensez quoi ?

— Je ne me sens pas prêt. Je lui ai dit. Il a insisté. On s’est un peu disputés.

Mélanie Tournier, 27 ans, était l’opposé de Lucas. Grande, sûre d’elle, habillée avec recherche. Elle parlait de Delorme avec une admiration non dissimulée.

— C’était le meilleur professeur que j’aie jamais eu. Exigeant, parfois dur, mais toujours juste. Il savait tirer le meilleur de ses élèves.

— Même quand ils résistaient ?

Mélanie eut un petit rire.

— Surtout quand ils résistaient ! Il disait que les meilleurs artistes sont ceux qui savent d’abord obéir aux règles avant de les transcender.

— Vous étiez au courant pour sa maladie ?

Le visage de la jeune femme se ferma.

— Oui. Il nous l’a annoncé ce soir-là. C’était… un choc.

Éric Vasseur, 30 ans, était le plus âgé des trois. Barbe de trois jours, cernes sous les yeux, il avait l’air tourmenté des artistes intenses. Il composa un sourire forcé en s’asseyant face à Rose.

— Antoine était un génie, mais aussi un homme complexe, commença-t-il. Il pouvait être le mentor le plus attentionné comme le critique le plus féroce.

— Vous aviez une relation particulière avec lui ?

Éric hésita.

— J’ai été son élève le plus difficile. Je ne jouais pas selon les règles. Je voulais composer ma propre musique, pas interpréter celle des autres. Ça l’agaçait et le fascinait en même temps.

— De quoi avez-vous parlé pendant ce dernier dîner ?

Le jeune homme détourna le regard.

— D’héritage.

— D’héritage ?

— Pas au sens matériel. Antoine nous a parlé de sa vision de la musique, de ce qu’il voulait nous transmettre avant de partir. Il a dit qu’il avait pris une décision importante nous concernant tous les trois.

— Quelle décision ?

— Il ne l’a pas précisé. Il voulait nous voir individuellement dans les jours suivants.

Rose nota cette information. Une décision importante concernant ses trois protégés, annoncée le soir même de sa mort. Coïncidence ?


De retour dans son bureau, Rose fixa le tableau où elle avait épinglé les photos des trois suspects et celle de la victime. Quelque chose la tracassait dans cette affaire.

— On a les résultats toxicologiques, annonça Camille en entrant. La substance utilisée est de la digitaline, un poison extrait d’une plante commune, le digitale. À forte dose, ça provoque un arrêt cardiaque qui peut passer pour naturel, surtout chez une personne déjà malade.

— Difficile à se procurer ?

— Pas vraiment. La plante pousse dans beaucoup de jardins. Et Éric Vasseur a un diplôme de pharmacien avant de se reconvertir dans la musique.

Rose haussa un sourcil.

— Intéressant. Et pour la mise en scène au kiosque ?

— On a interrogé les riverains. Une dame promenant son chien vers 4h du matin a vu une camionnette blanche garée près du kiosque. Elle n’a pas relevé la plaque.

— Une camionnette… Pour transporter un corps.

Rose se leva et s’approcha de la fenêtre. De son bureau, elle pouvait apercevoir le fameux kiosque Peynet au loin. Pourquoi cet endroit ? Quel message le meurtrier voulait-il faire passer ?

Elle fouilla dans le dossier et ressortit la partition trouvée sur la poitrine de Delorme. La Petite Musique de Nuit de Mozart, avec ces mystérieuses annotations au crayon rouge.

— Camille, est-ce qu’on a vérifié si cette partition appartenait à Delorme ?

— Oui, elle vient de sa collection personnelle. Martine l’a confirmé.

Rose examina de plus près les annotations. Ce n’étaient pas des notes de travail ordinaires. Certaines mesures étaient encerclées, d’autres barrées. Comme un code.

— Je veux parler à quelqu’un qui peut déchiffrer ça, dit-elle. Un musicien qui connaît bien cette œuvre.

Deux heures plus tard, un professeur du conservatoire de Valence, collègue de longue date de Delorme, examinait la partition dans le bureau de Rose.

— C’est étrange, dit-il en fronçant les sourcils. Ces annotations ne sont pas des indications d’interprétation classiques. On dirait plutôt… Attendez, je crois comprendre.

Il prit un crayon et nota quelque chose sur une feuille de papier.

— Si on considère que chaque mesure encerclée correspond à une lettre, en suivant l’ordre alphabétique des notes, ça donne… « TESTAMENT ».

Rose sentit un frisson lui parcourir l’échine.

— Un testament ? Antoine Delorme aurait laissé un testament ?

— C’est possible. Mais pourquoi l’indiquer de cette façon ?

— Peut-être parce que quelqu’un ne voulait pas qu’on le trouve, murmura Rose.


La suite de l’enquête se concentra sur la recherche de ce mystérieux testament. Rose et son équipe fouillèrent la maison de Delorme de fond en comble, interrogèrent son notaire, son avocat, ses amis. Sans résultat.

C’est Martine, la gouvernante, qui leur apporta finalement un élément crucial.

— Monsieur Antoine avait un coffre personnel, dans son bureau. Je ne l’ai jamais vu ouvert. Il n’y avait que lui qui connaissait la combinaison.

Le coffre fut ouvert par un serrurier, sous contrôle judiciaire. À l’intérieur, un simple dossier contenant plusieurs documents légaux et une lettre cachetée, adressée « À ouvrir après ma mort ».

Le testament officiel d’Antoine Delorme était classique : il léguait sa maison à une fondation pour jeunes musiciens défavorisés, une somme confortable à sa gouvernante Martine, et ses instruments et partitions au conservatoire de Valence.

Mais la lettre cachetée contenait une surprise de taille.

« À qui trouvera cette lettre,

Si vous lisez ces mots, c’est que je ne suis plus. Ma maladie devait m’emporter dans quelques mois, mais je sens que quelqu’un pourrait vouloir précipiter ma fin.

J’ai annoncé hier soir à mes trois élèves les plus prometteurs que j’avais pris une décision importante les concernant. Cette décision est la suivante : je lègue mon précieux Stradivarius, conservé dans un coffre à la banque et estimé à plus de 2 millions d’euros, à Lucas Fabre, dont le talent pur mérite un instrument à sa mesure.

Je lègue également les droits exclusifs sur mes compositions inédites à Éric Vasseur, pour qu’il les interprète et les fasse vivre après ma mort.

Quant à Mélanie Tournier, je lui confie la direction artistique de la fondation que je crée, assortie d’une rente confortable qui lui permettra de poursuivre sa carrière sans souci financier.

Si ma mort devait survenir dans des circonstances suspectes, je demande aux autorités d’examiner attentivement le comportement de ces trois personnes. Non pas que je les soupçonne, mais l’ambition et la jalousie peuvent parfois obscurcir les âmes les plus pures.

Que la musique continue, même dans le silence. Antoine Delorme »

Rose relut plusieurs fois la lettre.

— Il savait qu’il était en danger, murmura-t-elle. Et il a organisé sa propre mise en scène post-mortem pour nous guider.

— Le kiosque Peynet, symbole d’amour et de musique… La partition avec le message codé… Il nous a laissé des indices, compléta Camille.

— Maintenant, nous connaissons les mobiles potentiels. Reste à déterminer qui a passé à l’acte.


Les trois élèves furent de nouveau convoqués et confrontés au contenu du testament. Leurs réactions furent révélatrices.

Lucas, en apprenant qu’il héritait du Stradivarius, sembla plus troublé qu’heureux.

— Je ne comprends pas… Il m’avait dit qu’il ne voulait pas me le léguer tant que je n’aurais pas gagné ce concours à Vienne.

Éric montra une surprise totale en découvrant qu’il recevait les droits sur les compositions inédites.

— C’est… inattendu. Antoine était très protecteur avec ses œuvres. Il disait toujours qu’elles n’étaient pas prêtes.

Quant à Mélanie, elle resta impassible en apprenant sa nomination à la tête de la fondation.

— C’est ce qu’il m’avait promis depuis longtemps. C’était notre accord.

Rose les observa attentivement. L’un d’eux mentait, c’était certain. Mais lequel ?

La réponse vint d’un détail inattendu. En examinant les vidéos de surveillance des rues adjacentes au Champ de Mars, les enquêteurs repérèrent la fameuse camionnette blanche vers 3h45 du matin. La plaque était partiellement visible. Une recherche rapide permit d’identifier le propriétaire : un service de location de véhicules utilitaires à Valence.

Et la camionnette avait été louée au nom de Mélanie Tournier.

Confrontée à cette preuve, la jeune femme finit par craquer.

— Il m’avait promis la direction de la fondation depuis des années ! s’écria-t-elle. C’était notre accord. Mais ce soir-là, il m’a annoncé en privé qu’il avait changé d’avis, qu’il allait finalement confier ce poste à Lucas. Parce que soi-disant, j’étais « trop rigide », « pas assez visionnaire » !

Sa voix tremblait de colère.

— Toute ma vie était construite autour de cette promesse. J’ai renoncé à des opportunités internationales pour rester à Valence, près de lui. Et il voulait tout me reprendre d’un coup !

— Alors vous avez mis de la digitaline dans son verre, compléta Rose.

— Je savais pour sa maladie. Il souffrait déjà. Je lui ai juste épargné des mois de douleur.

— Et la mise en scène au kiosque ?

Un sourire amer se dessina sur les lèvres de Mélanie.

— C’était sa plaisanterie préférée. Il disait toujours qu’il voulait mourir comme dans un tableau de Peynet, « romantique jusqu’au bout ». Je lui ai offert ça. Une dernière représentation.


Deux semaines plus tard, Rose assistait à un concert hommage à Antoine Delorme au théâtre de Valence. Lucas Fabre jouait du Stradivarius dont il avait hérité, interprétant une composition inédite de Delorme orchestrée par Éric Vasseur.

La musique était magnifique, déchirante de beauté. Rose sentit les larmes lui monter aux yeux. Cette affaire l’avait profondément touchée.

À la fin du concert, Camille la rejoignit.

— Vous voyez, commandante, il se passe des choses à Valence, finalement.

Rose sourit légèrement.

— Oui, mais j’espère que la prochaine affaire sera plus banale. Un petit cambriolage de supérette, par exemple.

— Ne rêvez pas trop, répondit Camille avec un clin d’œil. On m’a signalé des graffitis étranges sur les murs de la cathédrale. Des symboles anciens que personne ne comprend.

Rose leva les yeux au ciel, mais au fond d’elle, elle sentait une nouvelle curiosité s’éveiller. Peut-être que cette mutation à Valence n’était pas une si mauvaise chose, finalement.

Le lendemain, elle rangerait enfin ses cartons et accrocherait quelques photos sur les murs de son bureau. Elle était là pour rester, désormais.

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